Une bonne alimentation et un environnement sain. C’est le but du travail scientifique de Joël Bérard, responsable du Département de la production animale d'Agroscope, le centre de recherche agricole de la Conféderation Hélvetique. Une passion qui remonte aux années scolaires et à ces racines cogneintzes.
Sa carrière démarre à l’étranger, mais le cœur demeure en Vallée d’Aoste. Les écosystèmes alpins sont un laboratoire idéal pour étudier les effets du changement climatique. Dans le futur, la combinaison entre agriculture et tourisme va permettre aux villages de montagne de maintenir les personnes sur le territoire.
La production adaptée au site est une stratégie pour viser à un avenir durable. La population mondiale va croître et il faudra augmenter la production des aliments. Les régions alpines sont notamment difficiles à cultiver, mais la montagne donne quand même plusieurs possibilités de développement.
Joël relie identité valdôtaine et culture transfrontalière. Passionné de parapente et de ski, il se partage entre Fribourg et le Grand Paradis. Mais le monde au-delà des Alpes n’est pas si loin. C’est grâce à son bilinguisme italo-français qu'il a achevé son rêve: devenir un chercheur de niveau international.
À l’étranger comme en Vallé d’Aoste, le défi le plus grand est le climat qui change. Pour monsieur Bérard, le mot clé devient adaptation. La recherche est en train de développer de nouvelles variétés de céréales et de fourrage. Mais les progrès de l’agriculture ne suffisent pas : il faut lutter contre le gaspillage alimentaire.
Est-ce que le futur sera durable ? Pour Joël, chercheur et montagnard, il n’y a pas d’alternative. On ne peut pas consommer plus de ce qu’on produit: seulement une économie circulaire garantit l’avenir des prochaines générations. Il n’est jamais trop tard pour se reconnecter avec la nature; c'est à nous de faire le premier pas.
L'entrevue à Joël Bérard, responsable du Département de la production animale d'Agroscope.